Abbaye de Port-Royal

Cette petite église rurale dédiée à Saint Nom, un des évangélisateurs de la région, fut bâtie au XIIe siècle. Elle est entourée par un cimetière en terrasse, particularité devenue rare puisqu’au XIXe siècle les cimetières sont transférés à l’extérieur des zones habitées. L’église Saint Nom recèle depuis 1809, la fameuse statue de Notre-Dame de la Roche datant du XIVe siècle, classé aux Monuments Historique depuis 1901, qui attire de nombreux pèlerins tout les ans lors de la Fête de la Nativité de la Vierge.

N’hésitez pas à entrer si toutefois les portes sont ouvertes ; peu d’églises ont conservé aujourd’hui une charpente lambrissée en berceau. Des concerts annuels comme les propose la Route des orgues conjuguent découverte des lieux, musique et randonnée. Cette église est isolée du centre bourg à l’inverse de celle du Mesnil-Saint-Denis. Lévis-Saint-Nom ne dispose pas de coeur de village, mais se compose d’une multitude de hameaux et de lieux-dits anciens tels La Recette, la Popinerie et plus loin le Pommeret.

Au coeur des vallées, les prairies humides contribuent à la diversité des paysages. Du fait de l'abandon de l'élevage, depuis un demi-siècle, la forêt tend peu à peu à les recouvrir. Afin de maintenir des espaces ouverts et préserver la biodiversité qui leur est propre, le Parc restaure certaines prairies humides et les met à disposition d’éleveurs. Ces espaces pâturés de manière extensive sont d'une grande richesse floristique. À St-Lambert, la prairie de la Gravelle a longtemps été gérée par le Parc et pâturée par des animaux rustiques : vaches écossaises (Highland Cattle), chevaux camarguais. Elle abrite des espèces végétales rares ou très rares comme la Parnassie des marais ou l'Orchis négligé, protégées en Ile-de-France. De nombreux insectes y trouvent également refuge. Près de l’abbaye de Port-Royal, les parcelles ré-ouvertes sont aussi pâturées par des poneys. On espère y retrouver des plantes disparues. L’action porte déjà ses fruits puisque 2 belles populations de Benoîte des ruisseaux y ont été observées. Cette espèce, seulement présente dans la vallée de l’Epte avait totalement disparu des Yvelines depuis la fin du XIXe siècle.

La mention la plus ancienne du moulin de Fauveau date de 1672. C’était un moulin à « bled » (blés) qui a fonctionné au moins jusqu’au début du XXe siècle. Neuf moulins ponctuaient autrefois le cours du Rhodon, dont cinq sur le territoire de Milon. Si la plupart des bâtiments sont aujourd’hui transformés en habitation, le paysage qui les entoure est encore souvent marqué par les aménagements liés au système hydraulique (vanne, déversoir, bief, étang…).

Depuis 2000, une directive européenne vise à rétablir la continuité écologique des rivières. Ainsi, tout ouvrage faisant obstacle la libre circulation des poissons et des sédiments devrait être enlevé. Sur le territoire du Parc, les missions Nature Environnement et Patrimoine Culture travaillent en concertation pour justifier ou non du maintien des ouvrages concernés. Un inventaire a été réalisé pour préciser les critères historiques et patrimoniaux qui déterminent le degré d’intérêt et donc de préservation des moulins. Pour en savoir plus sur l’inventaire des moulins https://www.parc-naturel-chevreuse.fr/park-protected-area/un-territoire-preserve-patrimoine-historique-etudes-thematiques/inventaire-des

La butte ronde s’élève à 53 m au-dessus de l’Yvette. Le lieu conserve les vestiges d’un fanum, ancien temple gallo-romain qui aurait été détruit par un incendie à la fin du IVe siècle. Le site fut fouillé par le Duc de Luynes entre 1850 et 1854. Les objets mis à jour ont été conservés un temps au château de Dampierre : éperons et monnaies en bronze, poteries antiques...