Entre ville et nature, Yvette et Mérantaise
Située à la confluence de deux rivières, Gif fut longtemps un lieu de villégiature de la bourgeoisie parisienne qui venait y respirait le bon air de la campagne ! Aujourd’hui, entre les belles demeures du centre ville et les hameaux au petit patrimoine rural, se faufilent de multiples espaces de nature préservée. Le bassin de Coupières est propice à l’observation des oiseaux. Les berges de l’Yvette et de la Mérantaise incitent à la flânerie. Gravir les coteaux boisés du bois d’Aigrefoin s’avère plus sportif (!) avant une pause bien méritée à l’ombre des conifères qui se dressent dans un des grands parcs paysagers hérités du XIXe siècle.
Description
1 : Suivre la direction du bassin de Coupières et de Courcelles. La sente débouche sur une rue : prendre à gauche. Au croisement suivant, avant le pont de pierre, tourner à droite. A 350 m, traverser une première route puis une seconde sous un tunnel.
2 : Longer le bassin par la gauche (ou par la droite, plus piétonnier). À son extrémité, franchir un pont et poursuivre le long de la rivière.
Rivière au flux assez irrégulier, l'Yvette voit son débit varier du simple au double au cours de l'année. Huit crues importantes ont eu lieu entre 1966 et 2007. Le débit a parfois été multiplié par plus de 10. L'expansion démographique de la vallée explique en partie l'accentuation de ces crues par l'imperméabilisation des sols urbanisés qui ne peuvent plus absorber les eaux de pluie mais les guident vers les rivières.
3 : Prendre la rue à gauche puis, à 45m, à droite. Retrouver le cours d'eau un peu plus loin.
Sur la gauche le parc de Jaumeron a été aménagé par la commune avec le soutien du Parc naturel régional.
Passer sous un pont puis devant le centre commercial après lequel, emprunter le pont de bois à droite et longer la rive gauche pour rejoindre la route au niveau du pont à deux arches qui enjambe l’Yvette. Prendre à droite.
En contrebas du pont se trouve le lavoir de Courcelles.
Au croisement de la RD906, traverser et poursuivre tout droit ruelle d'Aigrefoin.
Remarquer l’habitat rural ancien du hameau.
À la barrière suivre la sente abrupte qui mène au Bois d'Aigrefoin. Le changement d'ambiance est radical : les sons de la ville s'atténuent dès les premiers pas dans le bois.
Juste avant le sommet, le rebord du plateau donne un aperçu de la géologie locale. Le coteau que l’on vient de grimper est constitué d’une épaisse couche de sable. Ces sables, déposés par la mer il y a plusieurs millions d’années, sont surmontés d’une couche d’argile à meulières, affleurante ici. La pierre de meulière était utilisée autrefois dans la plupart des constructions.
4 : Au sommet, continuer tout droit sur l'allée balisée.
Le passage de la ligne à haute tension crée une trouée à travers un espace totalement boisé. Ce milieu ouvert entretenu par RTE fait l’objet d’une gestion spécifique, coordonnée avec le Parc naturel régional pour favoriser la biodiversité. On y trouve 2 espèces d’orchidées : l’Orchis tâcheté, dans les parties humides et l’Orchis pourpre, dans la zone plus sèche et plus calcaire du coteau. La mante religieuse fréquente les parties couvertes de landes. Et dans les mares se reproduit le Triton crêté, espèce protégée en France et dont la femelle peut atteindre jusqu’à 18 cm.
5 : Après 800 m, le chemin descend jusqu’à un ruisseau du Fond de la Cure.
Suivre le ruisseau à droite jusqu’à la D95.
Variante : Faire un détour en remontant en face tout droit par la carrière du Bois des Grais toute proche pour une pause pique-nique entre sable et rochers, parmi la bruyère et les pins. Au XIXe et XXe siècle, les carriers y exploitaient le grès pour produire les pavés destinés aux rues de Paris.
Le long du ruisseau, pousse la Raiponce en épi dont les fleurs blanches s’épanouissent en été. Au printemps, sous le couvert des chênes et des charmes, s’étendent des tapis de jacinthes sauvages.
6 : Traverser la RD95 et poursuivre tout droit. Continuer à longer la prairie par la droite.
Le fond de la vallée de la Mérantaise était autrefois majoritairement occupé par des prairies. Avec la disparition de l’élevage, ces terres trop humides ont souvent été délaissées par l’agriculture et se sont progressivement reboisées, fermant ainsi le paysage. Ici, les prairies sont maintenues par les centres équestres. Mais le pâturage excessif des chevaux ne permet pas la préservation des plantes et des animaux (insectes) qui font la richesse écologique de ces milieux humides.
Le chemin longe un bief, cours d’eau creusé parallèlement à la rivière naturelle, qui permettait de réguler l’approvisionnement en eau du moulin situé en aval (la Tuilerie). Toutes les rivières du territoire étaient ponctuées de nombreux moulins à eau. Sur la Mérantaise entre Châteaufort et Gif, soit sur 6 km de rivière, on en comptait 7.
Au bout de ce chemin, emprunter le pont et rejoindre la route.
7 : Suivre la route à droite puis, Place de la Fontaine, prendre à droite le petit chemin balisé jaune n°5, CR5 vers St Aubin.
Détour (aller-retour) : Juste avant la place, un sentier à gauche rejoint le marais du Billehou. Cet Espace Naturel Sensible du département de l’Essonne est constitué d’une roselière, issue de prairies humides autrefois drainées et fauchées Elle héberge plusieurs espèces d’oiseaux comme la Rousserolle effarvate ou le Râle d’eau.
En haut de la montée, le chemin rejoint la Rigole de St-Aubin. Ce grand fossé fait partie du réseau d’étangs et rigoles aménagé sous Louis XIV pour alimenter les jeux d’eau, fontaines et bassins des jardins du château de Versailles.
8 : Le chemin débouche face aux champs. Continuer à droite puis, à la fourche, le chemin de la Rigole à droite puis tout droit le chemin de la chasse.
9 : Au bout de 500 m environ, descendre le petit chemin à droite. Après avoir contourné les maisons, longer la départementale à droite. Continuer à gauche rue de la Croix Audierne.
10 : Poursuivre à droite chemin de Chamort puis tout droit jusqu’à l’escalier qui descend vers la Mérantaise. Longer la rivière jusqu'à un étang et un parc magnifiquement arboré, ancien parc du château de Button, planté de séquoias, pins noir de Corse, cèdres de l'Atlas,...
11 : Prendre à droite l’avenue de la Terrasse,
En face de vous se dresse le château de Button d’architecture classique. Construit de 1754 à 1777 pour le seigneur de Gif par un architecte du roi, il est entouré d'un jardin à la française aménagé par un émule d'André Le Nôtre. Il appartient aujourd'hui au CNRS.
Face à la Poste, poursuivre à gauche rue Henri Amodru.
Au n°25, admirer la peinture murale qui décore la façade au-dessus de la boutique. Le style de cette composition est caractéristique des années 1910. Remarquer également la maison qui la jouxte avec son enduit en rocaillage orné de céramique, brique et moulures en plâtre.
Face au n°25, traverser la Cour du Four et rejoindre la rue Neuve, prendre à droite jusqu'à la place de l'église.
Profondément remaniée au XVe siècle, l'église Saint-Rémi, construite en meulière et grès, mêle architecture romane et gothique. Le clocher a conservé un style roman. À l'intérieur, certains murs portent encore la litre funéraire* des Mérault, seigneurs de Gif entre 1657 et 1767.
*large bande noire peinte en hauteur pour honorer le défunt seigneur
Remarquer à l’angle des rues Alphonse Pécard et Henri Amodru la façade style « art déco ». Gif a conservé un patrimoine architectural riche et varié. Le centre ville est marqué par la présence des châteaux du Val Fleury, de l’Ermitage, de Button. Plus modestement, les maisons de bourg alignent leurs devantures commerciales le long de la rue Amodru. À proximité de la gare, les villas bourgeoises, entourées de leur jardin, rivalisent d’originalité. Elles témoignent d’une époque où Gif était un lieu de villégiature très prisé des Parisiens.
Revenir par la rue Amodru. Prendre l’allée entre la mairie et le cinéma pour rejoindre le parc et le point de départ.
Le bâtiment qui abrite aujourd’hui le cinéma est l’ancienne écurie du château de l’Ermitage (voir le panneau d’information). Ce dernier a été racheté par la commune pour y installer des services de la mairie.
- Départ : Gif-sur-Yvette, Le parc en contrebas de la mairie
- Arrivée : Gif-sur-Yvette, Le parc en contrebas de la mairie
- Communes traversées : GIF-SUR-YVETTE, SAINT-REMY-LES-CHEVREUSE, VILLIERS-LE-BACLE et SAINT-AUBIN
Recommandations
Accès routiers et parkings
Les 4 patrimoines à découvrir
- Autour de l'eau
Le bassin de Coupières
Le bassin de Coupières a été aménagé pour réguler les crues de l’Yvette. Il constitue un écosystème particulièrement intéressant sur le plan ornithologique.
Comme beaucoup de marais, il abrite une grande variété d'oiseaux limicoles dont la bécassine des marais qui y hiverne. L'élégant héron cendré trouve ici gîte et couvert comme bien d'autres habitués des abords de l'Yvette, le faucon crécerelle, la foulque macroule et, bien sûr, le canard colvert. Sur le plan floristique, le site héberge une des rares stations régionale d’Oenanthe à feuille de silaüs, plante à fleurs blanches en ombelles assez grandes. Afin d’en préserver la biodiversité, le SIAHVY, gestionnaire de l’espace, pratique une fauche en bandes alternées. - Paysage
Le parc de Jaumeron
Aménagé avec le soutien du Parc, le parc de Jaumeron est un grand espace vert ouvert au public dans le quartier de Courcelles. Cet espace relié aux milieux naturels environnants est un morceau de trame verte et bleue pour la faune et la flore. un espace clôturé est entretenu par quelques chèvres des fossés, un verger accueille les oiseaux et quelques parcelles de potagers partagés font le bonheur des riverains.
- Histoire
Courcelles, ancien hameau de Gif
Gif-sur-Yvette autrefois? Un bourg, quelques hameaux formés autour de grandes fermes, des champs, des bois et des prairies le long des petites rivières. Après l’électrification de la ligne ferroviaire en 1937-1938, la population commence à augmenter, puis massivement après la Deuxième Guerre mondiale. Les anciens hameaux isolés de Courcelles, Coupières, Damiette…sont devenus des quartiers de ville. Ils conservent chacun un petit noyau d'habitat rural modeste dont on peut repérer ici ou là quelques éléments.
- Savoir-faire
ESAT - L'Arche d'Aigrefoin
L'ESAT (Etablissement et Service d'Aide par le Travail) d'Aigrefoin accueille une soixantaine de personnes en situation de handicap et offre, toute l'année, dans sa boutique, les produits issus de ses jardins et serres (légumes, fruits et fleurs de saison, coulis, chutneys et confitures) mais aussi différents objets de décoration fabriqués dans son atelier d’Artisanat ainsi que dans d’autres ESAT (confitures, conserves, vins, cidre, vaisselle, mosaïque, …).
Vente sur place.
Ferme d'Aigrefoin - Chemin de ChevincourtSaint-remy-les-chevreuse
Contact au : +33 (0)1 30 52 89 89 ou +33(0)1 30 52 86 29
Site internet : https://www.arche-aigrefoin.org/
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