Au coeur de la forêt de Rambouillet
Saint-Léger est riche d’un patrimoine bâti remarquable et bien préservé : église du XIIIe siècle, anciennes maisons de notables, villas bourgeoises, maisons rurales… L’occupation humaine y remonte à la Préhistoire comme en témoigne la Pierre Ardoue que l’on découvre au détour d’un chemin forestier. Aujourd’hui, cette partie du massif de Rambouillet, au coeur de la vallée de la Vesgre, constitue une mosaïque de milieux qui abritent une flore et une faune exceptionnelles. C’est le cas aussi de la clairière où se niche le village qui accueille notamment la trop rare Chouette chevêche !
Description
Se garer sur le parking entre la rue de la Croix Blanche et la Grande Rue.
Départ : Depuis le parking, remonter la Grande Rue vers l'église.
Cet axe historique qui relie Montfort à Rambouillet concentre l’urbanisation ancienne du village. Les maisons de bourg, accolées les unes aux autres, alignent leur façades sur la rue. Bâtis en moellons de meulière, les murs sont à l’origine recouverts d’un enduit lisse, imitant parfois la pierre de taille au niveau des angles. On accède à la cour à l’arrière par un passage charretier. Remarquer au n°9 la maison de notable du milieu du XIXe siècle, avec son décor de plâtre remarquablement bien conservé. La villa située au n° 13 témoigne de la mode de la meulière apparente du début du XXe siècle.
1 : Prendre à gauche la rue de Larridon.
À l’angle, la Maison du Roi construite au XVIe siècle est un exemple rare de maisons à pan de bois. Ses éléments sculptés indiquent le haut rang de son premier propriétaire.
La rue de Larridon abrite au n°7 la plus ancienne maison de la commune portant la date de 1623. Sur une aile, sont aussi inscrits la date de 1746 et la mention « Charles Dupuis », vraisemblablement propriétaire. Les dimensions de la demeure, la présence de communs, l’organisation autour d’une cour close de murs avec terrain maraîcher, incitent à penser qu’il s’agit d’une maison de notable du XVIIe siècle.
2 : Face à la maison au toit de chaume, emprunter le chemin à droite qui monte tout droit dans la forêt. Au croisement, prendre la route à gauche.
3 : Continuer tout droit sur le chemin balisé blanc et rouge (GR), jusqu’à la Pierre Ardoue.
Étonnamment, on trouve dans les environs quelques pieds de... myrtille ! Et un très beau néflier s’épanouit derrière le dolmen. Leur présence pourrait être liée aux habitations que l’on peut voir sur les cartes postales du début du XXe siècle.
4 : Continuer à droite de la Pierre Ardoue sur le GR. Le laisser bientôt à gauche et continuer tout droit.
Variante plus courte d'environ 3,5 km : continuer à gauche sur le GR qui rejoint la Route du Parc Chevalier que l’on prend à gauche jusqu'au carrefour des Calèches où l’on rejoint l’itinéraire principal.
5 : Prendre ensuite le chemin des Buttes Rouges à gauche, puis, à la maison forestière de la vallée Moussue, à nouveau à gauche la longue allée rectiligne.
Remarquer l’enduit en rocaillage sur la façade de la maison. Typique de la fin du XIXe siècle, il est constitué de petits cailloux de meulière incrustés dans un mortier coloré ici en rose par de la brique ou de la tuile pilée.
Occupée par des tourbières et landes humides, la vallée moussue, avec son sol couvert de sphaignes, porte bien son nom. Les sphaignes sont un genre de mousses. Leur accumulation progressive participe à la formation de la tourbe.
Traversez la route et continuer tout droit vers le château du Planet.
Le château du Planet est caractéristique des constructions de la fin du XIXe siècle. Son architecture s’inspire de styles divers, notamment Renaissance et Louis XIII, avec le mariage brique et pierre.
6 : Au Carrefour de l’Étang Poulain, poursuivre tout droit sur le chemin « Route Forestière des Meuniers ».
On chemine au coeur de la vallée de la Vesgre qui, dans ce secteur, s’étale en un réseau de petits cours d’eau, fossés, biefs d’anciens moulin, étangs, et constitue une mosaïque de milieux humides variés. Landes, prairies, roselières, bois marécageux… hébergent de multiples espèces dont 7 plantes protégées au niveau national. Une grande diversité de libellules, criquets, papillons et coléoptères fréquentent les lieux. Enfin, côté oiseaux, la Huppe fasciée a déjà été repérée par ici dans les landes sèches au carrefour de l’étang Poulain.
7 : Au carrefour du Haut Planet (abri), prendre complètement à gauche la route du haut Planet (GR).
8 : Suivre la piste cyclable sur près d'1 km. Juste avant le 1er croisement avec la Route du Haut Planet, une petite sente sur la gauche descend jusqu'à la Fontaine Bleue.
On peut généralement y observer jusqu’en juin juillet des larves de salamandre. Le vallon abrite 2 espèces de fougères assez rares : l’Osmonde royale et le Blechnum en épi.
Variante (plus sportive) : au n° 8, continuer tout droit sur le GR qui descend jusqu’à un petit ruisseau. Remarquer les très vieux hêtres. Le Pic noir affectionne ces arbres sénescents dans lesquels il creuse son nid. L’entrée, située à plusieurs mètres de hauteur, est reconnaissable à sa forme ovale, contrairement à celle du Pic épeiche, ronde.
Avant la passerelle, remonter sur quelques dizaines de mètres jusqu’à la Fontaine Bleue.
Poursuivre sur le GR et retrouver l’itinéraire principal au point 9.
9 : Au 2ème croisement avec la Route du Haut Planet, laisser la piste cyclable et poursuivre à gauche sur le GR.
On bénéficie d’un magnifique point de vue sur le château du Planet et, au-delà, sur le coteau boisé de l’autre côté de la vallée de la Vesgre.
Au bout de 450 m, le chemin bifurque à droite. 100 m plus loin, quitter le sentier balisé et prendre à gauche, puis retrouver le GR que l’on suit à gauche jusqu’au prochain croisement.
10 : Juste avant le croisement, quitter le GR et prendre le sentier à droite route du Parc chevalier (non indiquée) puis continuer en face au carrefour suivant.
11 : Poursuivre sur la route puis à gauche Route des Grands Coins.
Avant de regagner le village, on traverse un vaste ensemble de prairies pâturées et fauchées, qui constituent une clairière autour des villages de Saint-Léger et Poigny-la-Forêt, tout proche. Cet espace ouvert ponctué de bosquets et d’arbres isolés accueille la Chouette chevêche, petit rapace plutôt crépusculaire qui a fortement régressé durant la 2ème moitié du XXe siècle. La Pie-grièche écorcheur, qui affectionne les haies composées de buissons épineux, fréquente aussi les lieux. Les 2 espèces trouvent sur place les gros insectes qui composent leur menu.
À La Glacière, continuer rue de la Harpe.
La rue de la Harpe est bordée d’anciennes et modestes maisons rurales. Basses et longues, implantées en front de rue, avec pignon sur rue ou en retrait, elles sont souvent accompagnées d’annexes agricoles accolées ou plus simplement intégrées au logis. Certaines sont disposées autour d’une cour commune autrefois ouverte sur la rue.
Poursuivre Grande Rue jusqu’à au parking.
Avant de rejoindre le parking, faire un aller-retour jusqu’au lavoir au nord du plan d'eau.
Comme la plupart des lavoirs de France, le lavoir des oiseaux a été construit dans la première moitié du XIXe siècle sous l’influence de la politique hygiéniste du gouvernement, puis remanié en 1887. Son bassin, qui a conservé sa digue équipée d’une vanne, est alimenté par la Vesgre. Bâti en meulière et couvert de tuiles mécaniques, il a été restauré dans les années 2000.
Pour en savoir plus sur la commune de Saint-Léger, consulter l’inventaire du patrimoine réalisé par le Parc naturel régional https://www.parc-naturel-chevreuse.fr/park-protected-area/un-territoire-preserve-patrimoine-historique/inventaires-communaux
- Départ : Saint-Léger, Le lavoir au nord du plan d’eau
- Arrivée : Saint-Léger, Le lavoir au nord du plan d’eau
- Communes traversées : SAINT-LEGER-EN-YVELINES
Les 5 patrimoines à découvrir
- Histoire
Église Saint-Jean-Baptiste
L’église est édifiée à partir du XIIIe siècle, à l’emplacement d’une église primitive du XIe siècle, sur un léger promontoire au pied duquel se développe le bourg. Bâtie à l’origine dans l’enceinte du château fort, elle est l’un des seuls vestiges du Moyen-âge. Construite en meulière enduite et grès apparent, elle est encore entourée de son cimetière en terrasse. Son entrée est couverte d’un porche en bois à charpente intéressante. - Histoire
La pierre Ardoue
D’environ 6 m³ et pesant entre 15 et 20 tonnes, le dolmen de la Pierre Ardoue est l’un des rares mégalithes de la région et l’unique sur le territoire du Parc. Il atteste la présence d’une population préhistorique sur le site, qui a persisté à l’époque gallo-romaine d’après les découvertes suite aux fouilles autour du Planet. - Espace protégé
Mares et landes tourbeuses
Ici s’étend une vaste zone de forêt composée de milieux variés particulièrement riches, dont une partie est classée en réserve biologique dirigée par l’ONF et fait ainsi l’objet d’une gestion adaptée. Dans l’important réseau de mares, se reproduisent libellules et amphibiens dont le Triton marbré et le Triton crêté. Les landes et prairies humides hébergent le Miroir, joli papillon dont les ailes ocre sont ornées de taches blanches cerclées de noir. Les tourbières exceptionnelles abritent 2 espèces de Drosera, petites plantes carnivores protégées en France. On y trouve aussi le Piment royal, plante caractéristique du massif de Rambouillet qui colonise les milieux tourbeux. Il existe d’ailleurs un lieu dit « La Pimentière » dans le parc du château du Planet. On rencontre également une grande fougère typique, l’Osmonde royale, et la très rare Violette des marais. Dans les landes sèches, on peut entendre chanter l’Engoulevent d’Europe et l’Alouette lulu. Et les vieux arbres accueillent, entre autres, Pic noir, Pic mar, chauves-souris et Lucane cerf-volant (le plus gros coléoptère d’Europe). - Forêt
Massif Forestier de Rambouillet
Magnifique domaine forestier, le massif de la forêt de Rambouillet s'étend sur 14.000 ha à 40 km au sud-ouest de Paris. Ancien domaine de chasse des rois de France, il est sillonné d’allées parfaitement rectilignes et lumineuses, anciennes routes de chasses royales.
Depuis les rebords des plateaux jusqu’aux fonds des vallées (très encaissées sur la vallée de l’Yvette), les versants sont boisés d’essences variables selon l'exposition géographique.Les peuplements sont souvent plus diversifiés en classe d’âge car leur exploitation est rarement productive, et donc laissée à la dynamique naturelle qui laisse alors une place à toutes les classes d’âge.
Parfois la géologie est particulièrement parlante et présente, outre un relief déjà très fort, des cahots de grès accidentent le paysage.
Des ravins inaccessibles (qui doivent le rester pour des raisons de sécurité du promeneur et de préservation des sites et des espèces) sont le refuge d’une faune riche (le blaireau y creuse ses terriers), et même de certaines espèces végétales montagnardes restées là depuis la dernière période glaciaire…
- Savoir-faire
Miellerie Clos de la Ferme - Happy Culteurs
Rucher école et miellerieInitiation et formation à l'apiculture. Une ruche dans votre jardin. Production et vente de miel de la forêt de Rambouillet. Vente d'essaim. Visite de la Miellerie, intervention dans les écoles, animation découverte du monde des abeilles, leur rôle clef dans l’environnement, comment les protéger.
Vente sur place.
Route des Grands coinsSaint-Léger-en-Yvelines
Contact au : +33 (0)1 34 86 38 67 ou +33 (0)6 60 66 13 53
Météo
Profil altimétrique
En savoir plus
Source
Signaler un problème ou une erreur
Vous avez repéré une erreur sur cette page ou constaté un problème lors de votre randonnée, signalez-les nous ici :
À proximité3
- Hébergement
- Hébergement
- Hébergement