Au fil des Moulins
CERNAY-LA-VILLE

Au fil des Moulins

Flore
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Au cœur de la vallée du ru des Vaux de Cernay, marchez sur les traces des six moulins à eau qui formaient autrefois une chaîne solidaire et découvrez une architecture, des éléments hydrauliques et paysagers.


Moulins au fil du ru des Vaux, histoire géologique remarquable, c'est ce que cette balade vous propose de découvrir.


L’aulne est une espèce omniprésente dans la vallée du ru des vaux. Adapté aux milieux humides, il assainit les sols et était déjà utilisé par les moines de l’abbaye des Vaux pour drainer les zones marécageuses. Sa présence en nombre aux abords des cours d’eau et ses propriétés ont fait de l’aulne un matériau de prédilection pour la fabrication des éléments en bois des moulins. Outre les moyeux, arbres à cames et dents d’engrenages, il servait plus particulièrement pour la fabrication des roues. En effet il est connu pour être imputrescible quand il est complètement immergé dans l’eau, une qualité recherchée pour ce type d’ouvrages.

Sur votre parcours vous trouverez aussi des arbres étranges, à l’apparence torturée. Ces « trognes » sont en réalité d’anciennes limites de propriété ayant pris cet aspect à force d’être élagués. L’un des plus beaux exemples est le charme centenaire situé au croisement avant de tourner vers la ferme des Bouillons.


Description

Départ Parking accolé au mur de l'Abbaye.

1 : La boucle commence au parking accolé au mur de l’abbaye. Prenez le sentier qui longe ce mur jusqu’à atteindre le ru des Vaux.

Continuez sur quelques mètres, jusqu’à l’extrémité du mur et empruntez le GR sur votre droite.

Vous allez suivre le ru des Vaux qui méandre sur votre droite. Si les hommes ont su canaliser ses eaux, celui-ci est aussi un véritable milieu de vie qui abrite une faune et une flore variées, mais fragiles.

Vous pourrez contempler aussi bien les mousses et les lézards occupant les chaos de grès, que la bruyère et les bouleaux des landes sèches, ou encore, les zones humides du fond de vallée où s’épanouissent orchidées et insectes. Le ru et ses étangs hébergent carpes, perches, gardons et goujons qui sont des espèces communes, mais aussi quelques espèces plus singulières comme la bouvière. En amont du Grand Moulin, le ru se perd dans l’étang de Cernay et forme une grande aulnaie marécageuse.


2 : Arrivés au monument Pelouse, prenez à droite et longez la digue. Au bout de la digue, après avoir passé le cours d’eau empruntez le chemin à gauche qui vous emmène en contrebas de la digue. Suivez le chemin qui serpente parmi les canaux puis passez à droite du Petit Moulin. 

3 : Continuez sur le sentier surplombant la vallée.

Pour mieux observer le moulin des Rochers, approchez-vous de l’étang aux abords de la RD 91 en passant par le platelage en bois.

Revenez ensuite sur vos pas pour traverser la RD 91 au niveau des marches et du panneau « Emportez vos déchets »


4 : Avancez jusqu’au panneau vert PNR et empruntez la route forestière. Après quelques mètres délaissez-la pour prendre un petit sentier sur votre gauche descendant en pente douce au milieu des arbres, après deux gros rochers. Au croisement suivant passez entre le « trogne » et le bloc de grès. Descendez à gauche, traversez le pont et suivez le sentier qui contourne l’ancien moulin des Bouillons.

5 : Traversez la RD 91 et suivez le chemin qui longe le pré communal en face de vous. En haut, au bout du pré, tournez à gauche pour emprunter le chemin creux.

Continuez la montée sur ce chemin creux en ignorant les chemins à gauche et à droite. Sur le plateau, traversez le GR et poursuivez tout droit pour rejoindre la route forestière des Cinq Cents Arpents. Prendre à droite.

Depuis le pré communal de Garnes, en regardant vers le moulin des Bouillons, en contrebas, on peut lire le profil de la vallée. La position du moulin correspond au seuil de la vallée. Au sud-ouest, vers l’amont (sur votre droite), celle-ci est beaucoup plus encaissée, les coteaux sont très rapprochés et boisés, d’où cette sensation d’un paysage fermé et intime. En aval, à l’inverse, on entre dans une vallée légèrement plus large, avec des coteaux plus doux, plus propices aux pâturages et aux cultures. Le paysage est plus ouvert et également plus urbanisé.

6 : Au carrefour de Cambude, tournez à gauche et suivez sur quelques mètres la Route des Franchises jusqu’à arriver aux premiers panneaux du parcours des Maréchaux sur votre droite, au niveau des barrières en métal et en bois. Suivez les flèches et les panneaux du parcours des Maréchaux. Après les escaliers continuez à gauche toujours en suivant le fléchage du parcours. A l’ancien bassin tournez à droite sur le GR.

Laissez-vous à présent guider par les panneaux du sentier pédagogique de la carrière des Maréchaux qui vous feront revivre l’histoire de ce lieu.

7 : Suivez toujours les flèches du parcours. Tournez à gauche pour entamer votre descente. Le sentier serpente au milieu des chaos de grès. Traversez la petite passerelle en bois et lorsque vous retrouvez le mur de l’abbaye, longez les quelques mètres vers la gauche. Une fois arrivés au bout, prenez à droite pour revenir au parking.

  • Départ : Parking accolé au mur de l’Abbaye des Vaux de Cernay, Cernay-la-Ville
  • Arrivée : Parking accolé au mur de l’Abbaye, des Vaux de Cernay Cernay-la-Ville
  • Communes traversées : CERNAY-LA-VILLE et SENLISSE

Recommandations

Il y a quelques passages dénivelés et une zone humide (Moulin des Bouillons).


Accès routiers et parkings

Stationnement :

Parking accolé au mur de l’Abbaye, Cernay-la-Ville

Les 7 patrimoines à découvrir

  • Histoire

    La colonie des peintres paysagistes des Vaux de Cernay

    Le site des Vaux de Cernay a été fréquenté par des peintres paysagistes au XIXème siècle. Chargés de leurs tubes de peinture (une invention récente), chevalet, parasol et pinceaux, ils s'installaient en pleine nature pour peindre le paysage « sur le motif ». Parmi les artistes les plus connus, on retient Léon Germain Pelouse leur chef de file (un monument lui est même consacré au bord de l'Etang de Cernay), Jean-Alexis Achard, François-Louis Français, Henri Harpignies et emmanuel Lansyer ainsi que des peintres étrangers, le danois Peder Séverin Kroyer ou les américains Julian Alde Weir et Homer Winslow qui ont souvent reproduit le paysage des cascades, des étangs, des moulins, de l'Abbaye des Vaux de Cernay ou des carrières de grès. La colonie des peintres est très présente entre 1860 et 1895. Beaucoup logent dans les auberges de Cernay-la-Ville et des bourgs avoisinants. Certains se sont même installés durablement au village. Leurs peintures ont largement contribué à la notoriété de la Vallée de Chevreuse et sont aujourd'hui exposées à travers la France et le monde (musée du Louvre, musée des Beaux-arts de Grenoble, Musée des Beaux-arts de Montréal, The Metropolitain Museum of Art de New York...). 
  • Histoire

    Le Grand Moulin, un « moulin sous étang »

    Difficile aujourd’hui de s’imaginer la présence d’un moulin au bout de cet étang. Pourtant, si la bâtisse a disparu, les traces du circuit hydraulique sont tout autour de vous et vous permettent encore de comprendre l’organisation d’un moulin « sous étang ».

    En parcourant les 64 m de long de la digue médiévale, on se rend bien compte que celle-ci barre la vallée et retient l’étang de Cernay. La roue, située dans le bâtiment, était alimentée par une bonde qui passait sous la digue. L’eau s’échappait ensuite par un « canal de fuite ».

    Le canal de décharge récupérait les eaux de trop-plein venant du déversoir, régulant ainsi le niveau de l’étang. Aujourd’hui à sec, ce déversoir reste impressionnant avec ses marches en pierre de taille et ses trois arches maçonnées. De l’autre côté du moulin, le troisième canal dit « de vidange » est, lui, encore visible. Il rejoint les deux autres canaux pour n’en former plus qu’un seul qui alimente le Petit Moulin situé en aval.

    L’exploitation de ce « Grand Moulin de l’Abbaye », ainsi cité pour la première fois dans les archives en 1566, était souvent liée à celle du Petit Moulin. Les deux édifices étaient en effet très proches et la notion de chaîne solidaire prend ici tous son sens puisque l’un ne pouvait travailler sans l’autre.

  • Géologie

    Le coude du ru des Vaux de Cernay

    Le cours du ru des Vaux marque un brusque coude vers le nord entre le Grand Moulin et le Moulin des Rochers. Ce changement brutal de direction s’explique par un phénomène géologique : la « capture » du ru des Vaux par l’Yvette il y a plusieurs millions d’années. À l’origine le ru des Vaux se prolongeait tout droit par le ruisseau de la Prédecelle, qui se jetait ensuite dans la Rémarde. Au cours du temps, la vallée de l’Yvette s’est encaissée, et par érosion, a forcé le ru des Vaux à changer de direction. En rejoignant l’Yvette, il a entaillé le plateau et entraîné l’éboulement des grès, façonnant les cascatelles que l’on peut observer entre le Petit Moulin et celui des Rochers.
  • Histoire

    Le Petit Moulin des Vaux de Cernay

    Un moulin comment ça marche ?
    Les premières mentions du Petit Moulin dans les archives datent de 1207. On ne sait pas quelle allure il avait alors car le bâtiment a subi de nombreuses modifications, comme l’ajout d’ouvertures en façade et sur le toit.

    En faisant le tour du bâtiment, vous vous rendrez compte qu’il épouse la pente et possède deux façades dissymétriques. La façade avant s’ouvre sur le rez-de-chaussée. Elle possédait une lucarne meunière aujourd’hui disparue. Sur la façade arrière, on remarque l’étage supplémentaire de soubassement, niveau où s’installait la roue, en contrebas de la retenue d’eau. Les contreforts, permettaient de compenser la poussée de l’eau et de la terre.

    Située d’abord en extérieur, sur le pignon, du côté de la chute d’eau du déversoir, la roue a ensuite été couverte et intégrée au bâtiment. Vous pouvez percevoir cet ajout par la différence dans la pente du toit d’un pignon à l’autre.

    Côté façade avant, une « vanne ouvrière » permet tait de régler l’arrivée de l’eau qui tombait sur la roue par le dessus. En s’accumulant dans des augets, l’eau entraînait la roue et un jeu d’engrenages qui lui était lié et actionnait une paire de meules dont le diamètre était de 1m80 au XIXe siècle.

     

  • Patrimoine domestique

    Le Moulin des Rochers

    Utiliser la force de l'eau, les activités des moulins

    La force de l’eau sert principalement à la transformation du blé en farine, mais pas uniquement : un “moulin Battefer”, destiné au martelage des métaux, aurait ainsi existé avant le XVIIIe siècle entre le Petit Moulin et celui des Rochers.

    Un même moulin peut aussi changer d’activités au fil du temps. Le moulin des Rochers (aujourd’hui appelé des Roches) est mentionné pour la première fois en 1525 comme un moulin à blé. Il devient ensuite un moulin à tan, réduisant l’écorce de chêne et d’aulne en une poudre utilisée pour tanner les peaux. En 1865, il est transformé en scierie mais, en 1900, il retrouve son activité meunière. Il accueille par la suite une turbine, comme d’autres moulins du ru des Vaux. Cet usage n’a cependant duré qu’une courte période, le faible débit du ru ne permettant pas le bon fonctionnement de ces équipements.

    Le moulin des Rochers est un autre exemple parfait de moulin « sous étang » avec la configuration : étang, digue/chaussée, ici la route départementale, et le moulin avec façades dissymétriques utilisant la pente. L’écoulement de l’eau a été modifié et passe majoritairement par le déversoir situé sous la route.

  • Flore

    Site des Bouillons et du Bois Boisseau

    La grande diversité floristique et les nombreuses espèces rares ou protégées présentes sur le site des Bouillons et du Bois Boisseau en font l'un des plus beaux et des plus riches espaces naturels de fonds de vallée humides et de versant boisé de la Haute Vallée de l'Yvette. Dans les bois poussent notamment quelques fougères remarquables, telles l'Osmonde royale ou encore la Fougère des marais. Les tourbières et ruisselets abritent la Gentiane pneumonanthe et la Dorine à feuilles alternes, petite plante exceptionnelle dans notre région, dont les populations sont suivies dans le cadre de l'observatoire de la flore montagnarde d'Île-de-France. Enfin, dans l'ambiance fraîche des "ravins" forestiers exposés au nord, se maintiennent encore d'autres espèces venues des périodes glaciaires comme la Fougère des montagnes.
  • Histoire

    Le moulin des Bouillons

    Les "moulins-fermes"

    Le moulin des Bouillons est mentionné pour la première fois en 1556, et le moulin d’Aulne, situé plus en aval, en 1555. Tous deux sont des « moulins fermes », faisant partie d’un ensemble de bâtiments agricoles organisés autour d’une cour. Cette disposition est particulièrement visible sur la photographie aérienne du moulin d’Aulne. Souvent, le meunier cultivait lui-même les terres proches de son moulin. Ces parcelles étaient rendues fertiles grâce aux limons déposés par le ru. Dans certains cas, comme aux Bouillons, les terres étaient louées par le meunier à un laboureur qui s’en occupait. En effet, certains moulins pouvaient ressembler à de véritables manoirs ruraux. On sait, par exemple, qu’en 1591, le moulin des Bouillons était fortifié et doté d’un pont-levis.


Météo


Profil altimétrique


Source

Parc naturel régional de la Vallée de Chevreusehttps://www.parc-naturel-chevreuse.fr/

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