Forêt et villages hors du temps
Dès le départ, l’itinéraire offre une vue magnifique sur la vallée dans laquelle se niche le village de la Celle-les-Bordes avec ses maisons rurales typiques. Après La Villeneuve, le circuit chemine à travers la forêt aux ambiances variées et rejoint le hameau de Moûtiers : chapelle, lavoir, fontaine. Dans cette zone humide, chevaux et moutons pâturent aujourd’hui au cœur des prairies réouvertes par le Parc pour favoriser la biodiversité.
Description
1 Se garer sur le parking de la mairie, rue du Bois des Gaules, en retrait de la D72, entre Les Bordes et La Celle. Au bout de la rue, passer la barrière et descendre le chemin.
Un paysage caractéristique de la Haute Vallée de Chevreuse s’offre à vos yeux. La vallée, creusée par l’Aulne qui coule en contrebas, présente des versants dissymétriques. Face à vous, le coteau en pente douce est occupé par des cultures ou des prairies. En haut, la partie plus raide, boisée, masque la vue sur le plateau qui s’étend derrière. Ici, sur le versant abrupt et exposé sud était autrefois cultivée la vigne. Il est aujourd’hui couvert de forêt.
2 Traverser la route et continuer tout droit en direction de l'école.
L’ancienne mairie-école, seulement école aujourd’hui, fut construite en 1854 sur le coteau entre les deux hameaux de La Celle et des Bordes. Les murs sont en pierre de meulière apparente, décorés de bandeaux enduits et de brique rouge. D’architecture simple mais élégante, elle présente une typologie unique à l’échelle du Parc. Pour en savoir plus sur les mairies-écoles du Parc : https://www.parc-naturel-chevreuse.fr/park-protected-area/un-territoire-preserve-patrimoine-historique-etudes-thematiques/mairies-ecoles.
Le chemin de la Butte à Ratel que l’on descend doit son nom à Pierre Vincent Ratel qui, marchand épicier en 1799, acquit la maison du bas à droite. Celle-ci est revêtue d’un rocaillage, constitué de petits cailloux de meulière incrusté dans un mortier coloré, ici en rose (par de la brique ou de la tuile pilée). Cette pratique décorative est caractéristique de la fin du XIXe siècle.
3 Emprunter la rue de l'église à gauche.
Sur la gauche, se dresse le château de La Celle édifié à la fin du XVIe siècle, dans le style Henri IV. Le chenil au fond avec son toit à la Mansart a été reconstruit au début du XVIIIe siècle. L’ensemble fut aménagé à la fin du XIXe siècle par la Duchesse d'Uzès, et devint un rendez-vous de chasse très animé.
Observer plus loin l’alignement continu de maisons. Certaines sont assez basses, avec des ouvertures irrégulièrement réparties au gré des besoins. Les portails donnent sur une cour par laquelle on accède à la maison, comme dans la plupart des villages d’origine rurale.
4 Avant l’auberge prendre à droite rue de la Rouche, puis à gauche le sentier qui démarre entre le n°11 et le n° 13. Rejoindre le chemin de La Villeneuve et prendre à droite. L’entrée du chemin est une place de choix pour écouter à l’automne le brame du cerf.
Juste avant de rejoindre le chemin, se retourner pour apprécier le paysage, un point de vue rare à préserver. On trouve ici tous les éléments de l'image traditionnelle du village, niché au creux de la vallée, à proximité de l’eau. Les maisons sont groupées autour de l’église et du château dont les toits émergent. En face, la forêt couvre le coteau abrupt, alors qu’ici, une prairie fauchée occupe le versant en pente douce.
À l’entrée du hameau, remarquer le rocaillage incrusté de petits morceaux de mâchefer.
5 Traverser le hameau par la rue du Château d'eau, puis tout droit après le Stop sur la D72 sur 350 m. Juste avant le grand virage, prendre le chemin à droite derrière la barrière verte.
Sur près de 1,6 km, suivre toujours tout droit ce chemin qui longe par la gauche une clôture, puis à l’angle de la clôture poursuivre en face sur petite sente sinueuse. Arrivé sur la grande route forestière « Route de la Croix du Grand Veneur » (GR), prendre à gauche sur 3,8 km toujours tout droit en suivant le balisage blanc et rouge.
C’est le royaume du chêne et de la fougère aigle qui colonise les espaces où à été pratiquée une coupe parfois excessive. Elle laisse par endroit la place à la bruyère cendrée et à la callune (ou fausse bruyère). Dans les espaces dégagés repousse le bouleau, essence de lumière. Ici ou là, se dressent quelques châtaigniers.
Au carrefour du Poteau Ste Scariberge (ne pas chercher le poteau !), un pin maritime subsiste, témoin des plantations réalisées au XIXe siècle pour reboiser les zones très dégradées par l’abus d’usages (pâturage, bois de chauffage…). Dans cette grande étendue de lande, le sol sableux, la végétation basse et colorée, le bourdonnement des insectes procurent ici une ambiance particulière. « On dirait le Sud... ». C’est un milieu qu’affectionnent notamment les abeilles solitaires qui creusent un simple nid dans le sable et l’engoulevent d’Europe qu’on peut entendre chanter au crépuscule en juin.
6 Arrivé sur la RD132, prendre à gauche vers Moutiers, puis à un peu moins d'1 km, dans le cœur du hameau, à gauche la rue vers la chapelle et la fontaine Sainte-Anne.
7 Poursuivre le chemin en forêt en suivant le balisage jaune PR.
Dans le boisement marécageux, composé d’aulnes et de saules, subsistent un étang, quelques mares et tourbières, milieux d’une grande valeur écologique. On y trouve, parmi d’autres plantes rares, l’unique station, sur le territoire du Parc naturel régional, de la Pilulaire à globules, petite fougère protégée en France. De nombreux papillons fréquentent aussi les lieux, comme le Feu-follet et la Noctuelle des roselières. Enfin, une petite population d’une grenouille arboricole, la Rainette verte, est présente sur le site.
8 Traverser la RD61 et descendre en face vers Chambernoux.
Dans le talus de part et d’autre du chemin, remarquer les nombreuses entrées de terrier creusés dans le sable par les blaireaux.
Sur la gauche s’alignent quelques vieux châtaigniers greffés, plantés à une époque où la châtaigne remplaçait les céréales en temps de disette. Ces vieux arbres forment souvent des cavités qui vont progressivement se remplir d’un terreau riche qui attirera alors de nombreux insectes coléoptères comme les Cétoines ou le Scarabée rhinocéros. C’est aussi dans ces vieux troncs que les pics (noir, épeiche, mar) creusent les trous pour abriter leur nid.
Après la maison de Chambernoux, traverser la rivière sur l’ancien pont de pierre à trois arches. Remonter le chemin jusqu'aux Bordes en suivant le balisage jaune PR.
9 En haut du chemin de Chambernoux, prendre à gauche la rue du Moulin de Béchereau.
Le hameau des Bordes présente un habitat rural ancien. Certains murs ont été restaurés et recouverts d’un enduit « à pierre vue ». Traditionnel des maisons rurales, il laisse à peine voir les pierres et couvre la totalité des creux du mur qui est alors protégé des intempéries.
10 À la place du parking, en face du castelet d’entrée de l’ancien château des Bordes, se trouvait encore en 1950 une mare abreuvoir. Au bord, un simple plancher de bois faisait office de lavoir.
Rejoindre le départ par la route à gauche qui passe devant l'Auberge de l'Elan, ancien commerce aujourd'hui réhabilité.
Juste avant l’auberge, on aperçoit au bout d’une ruelle le colombier du château des Bordes, témoignage de la puissance et de la richesse du seigneur auquel il appartenait.
- Départ : Parking de la mairie, rue du Bois des Gaules
- Arrivée : Parking de la mairie, rue du Bois des Gaules
- Communes traversées : LA CELLE-LES-BORDES, CLAIREFONTAINE-EN-YVELINES et BULLION
Accès routiers et parkings
Les 3 patrimoines à découvrir
- Patrimoine domestique
La chapelle Sainte-Anne
Sainte-Anne de Moûtiers est à l’origine un prieuré bénédictin, attesté dès le XIe siècle. En ancien français Moûtiers signifie d’ailleurs monastère. Le prieuré et une partie de la chapelle furent détruits par un incendie provoqué par la foudre vers 1500. Les moines quittèrent le site. La chapelle fut rebâtie au XVIe siècle puis restaurée et agrandie au XIXe.
La source de Sainte Anne située à proximité était réputée pour guérir les maladies. On y allait le lundi de Pâques en pèlerinage. Y était associée la croyance selon laquelle les femmes stériles qui se rendaient à la fontaine, y accomplissaient leurs prières et y jetaient une pièce, pouvaient enfanter dans l’année suivante. L’ancienne statue en plâtre, et représentant Sainte Anne a été remplacée par une statue d’inspiration contemporaine en bronze réalisée par le sculpteur Nicolas ALQUIN. La sculpture que l'on voit sur les anciennes cartes postales, en mauvais état, est conservée et exposée à l'intérieur de la chapelle.
La fontaine alimente le lavoir construit en 1868. - Paysage
Les prairies humides de Moûtiers
Au coeur des vallées, le long des cours d’eau, les prairies contribuent à la diversité des paysages. Or, du fait de l’abandon de l’élevage, ces terres trop humides pour la grande culture ont pour la plupart été délaissées et se sont petit à petit reboisées, entraînant la régression d’une biodiversité spécifique. Restaurer et maintenir des milieux ouverts en fond de vallée est une des missions du Parc naturel régional. Dans ce but, le Parc a ré-ouvert, en 2010, 4 hectares de friches boisées et marécageuses au nord du lavoir à Moûtiers. Coupe d’arbres et pose de clôtures ont permis la restauration de la prairie aujourd’hui pâturée par les chevaux d’un éleveur local. Ce pâturage extensif favorise une flore spécifique et la faune qui lui est associée. C’est le cas, par exemple du Nacré de la Sanguisorbe, papillon très rare en Ile-de-France, qu’on trouve essentiellement sur le territoire du Parc, et qui vit sur la Reine des Prés.
- Savoir-faire
Ferme de la Budinerie
Farine et Pain au levain naturel, cuit au four à bois, produit avec de la farine 100% meule de pierre (T80 à T110) .
Vente sur place.
Label AB.
1 chemin de la BudinerieLa Celle Les BordesContact au : +33 (0)6 87 50 31 45Site internet : http://www.painbudibio.fr
Météo
Profil altimétrique
Source
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