Parc jean-Jacques Rousseau
Depuis le 17ème siècle, les parcs des châteaux s’ornent de jardins «à la Française». Jean-Jacques Rousseau les fustige, il les trouve trop maîtrisés, trop rectilignes. Dans sa première œuvre, la Nouvelle Héloïse, il défend une esthétique plus proche de l’état sauvage. C’est de l’univers de ce roman que le marquis René de Girardin s’inspire pour concevoir le parc d’Ermenonville La végétation y est plus foisonnante, la nature plus habilement imitée ; ici ni parterres de fleurs à la « Le Nôtre », ni massifs de roses. Le paysage répond, alors, aux canons du romantisme avec ses étangs, ses cascades, ses arbres remarquables… Pour le plaisir des yeux et pour alimenter la réflexion, le marquis dispose çà et là de petits édifices appelés « fabriques ». Beaucoup subsistent aujourd’hui et alimentent une rêverie chère à Rousseau, précurseur du romantisme : le Temple de la Philosophie, la Grotte des Naïades… Ces jardins accueillent Rousseau en 1778. Selon la légende, à son arrivée, il se mit à embrasser les arbres en sanglotant : « il y a tellement longtemps que je ne vis pas un arbre qui ne fut recouvert de poussière ». Il mourut à Ermenonville et fut inhumé au cœur du parc, dans l’île des Peupliers où son tombeau est toujours visible. Si les restes du philosophe furent transférés au Panthéon dès 1794, le parc devint au 19ème siècle, un lieu culte du romantisme et de la mémoire de Jean-Jacques Rousseau. Le marquis de Girardin et ses descendants rassemblèrent une vaste collection à sa mémoire. Elle est présentée au musée Jacquemart-André à l’abbaye de Chaalis.
Infos pratiques
Du 1er avril au dernier dimanche d'octobre, du mercredi au dimanche
Accès libre 11h-18h, en juillet-août de 10h à 20h
Contact
1, rue René de Girardin, 60950 Ermenonville